Entre fatigue, doutes et pépites
- Violine Langlais

- il y a 9 heures
- 1 min de lecture

Le métier d’artiste-animateur peut parfois être épuisant.
On enchaîne des journées dans une, deux, voire trois institutions différentes, avec des groupes variés. On passe beaucoup de temps sur la route. Il faut jongler avec un savoureux mélange de technique, de plaisir et de relationnel. Ce combo peut être particulièrement difficile certains jours, quand la fatigue se fait sentir ou quand nos doutes existentiels refont surface : suis-je légitime ? ma pédagogie est-elle juste ? ma posture est-elle adaptée ?
MAIS, les petits moments de complicité (lire la pépite ci-dessous), les instants qui font décaler le quotidien, les sourires et les demandes engagées de certain·e·s participant·e·s — « je veux apprendre à faire ça », « je veux évoluer dans ça », « je veux dire ça » — me rappellent que j’adore vraiment mon métier, même les jours où je doute.
Ci-dessous une petite pépite de terrain:
Hier, animation en maison de repos au Moulin à Cailloux
Je discute avec M. après la séance de "corps en mouvement".
Moi:
-M. je vais arrêter notre chouette conversation car je dois aller me changer et enfiler mon pantalon (je change de costume lorsque j'anime, je passe du pantalon de ville au jogging d'artiste .)
M, grand sourire:
-Tu as besoin d'aide?
Moi:
-Pourquoi? Pour m'aider à enfiler mon pantalon?
M. énorme sourire:
-Oui.
Moi:
-Un jour peut-être que j'aurai besoin qu'on m'aide à m'habiller mais là, ça va, je me débrouille.
M. éclate de rire:
-Je serai mort à ce moment-là.
@photo issue d'un atelier "Corps en mouvement" au Home Petit Gobert de Péruwelz
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